il s’agit de vivre comme Marie et Joseph, non pas « arrêtés » par les difficultés quotidiennes, mais joyeusement orientés vers « Dieu au milieu de nous », au centre, au cœur de votre vie. Pour cela nous vous proposons, de vivre toute rencontre, tout travail aussi agréable, routinier, complexe ou simple soit-il, toute difficulté, toute bonne ou mauvaise nouvelle, tout trajet, toute conversation comme moment « inédit » dans lequel Dieu est avec vous. Ainsi prenant conscience de cette présence de Dieu au cœur de votre vie, vous pourrez marquer d’un geste ces instants. Vous pourrez mettre discrètement votre main droite sur votre cœur et dire intérieurement « Le Seigneur fait des merveilles ». Puis le soir avant de vous coucher vous pourrez noter sur votre carnet personnel ces moments inédits où vous vous êtes réjoui de « Dieu présent au milieu de nous ».

Le vrai motif de notre joie

Cette semaine la joie prend une couleur particulière : c’est « notre » joie. La mienne, la vôtre, la leur… chacune avec ses colorations différentes. C’est une joie qui se partage à plusieurs : une joie qui ne serait pas contagieuse n’est pas une vraie joie. C’est une joie qui se conjugue au pluriel : une joie qui isolerait des autres n’est pas une vraie joie. C’est une joie qui nous appartient : un joie qui ne s’exprimerait que du bout des lèvres, sans cœur, n’est pas une vraie joie.

Est-il nécessaire de le rappeler ? Le vrai motif de notre joie est celle de la présence de Dieu « au milieu de nous ». Non pas parmi nous, mais au milieu. C’est-à-dire au centre, au coeur, à l’essentiel. C’est la plus grande des joies de Noël : Dieu n’est pas au loin (la première semaine aurait pu nous le faire croire), Dieu ne reste pas distant à ne rien faire (la seconde semaine aurait pu nous le faire croire). Non, Dieu est proche et se rend présent au milieu de l’humanité.

La conséquence de cette présence de Dieu est énorme. Car que nous reste-t-il à faire si ce n’est d’être davantage présent à notre « milieu » pour y chercher et trouver Dieu. Notre famille (telle qu’elle est), notre travail ou recherche de travail, notre lieu d’habitation, nos amis et ennemis… c’est au beau milieu de notre milieu de vie que Dieu est. Ne nous évadons donc pas de notre histoire, de notre environnement. S’extraire de son milieu ne conduit pas à Dieu.

Dans l’évangile de ce dimanche, les réponses de Jean aux questions posées par les foules qui viennent à lui vont dans le même sens : que devons-nous faire ? Etre présents aux autres en toute justice comme le Christ est présent au milieu de nous.

Laissons éclater notre joie